Il fallut satisfaire à son brutal désir |
CORNEILLE
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Rodog. II, 3 |
brutal, ale |
Un franc animal, un brutal, un stupide, un sot.... |
MOLIÈRE
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Le Méd. malgré lui, III, 3 |
franc, franche [3] |
Il était passablement prompt et volontiers brutal |
HAMILTON
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Gram. 4 |
volontiers |
Notre siècle, penseur brutal, Contre Delille s'évertue |
BÉRANGER
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Couplet. |
évertuer (s') |
Je ne serais pas surpris de l'extrême vaillance d'un brutal qui ne connaît ni le plaisir ni les douleurs |
MÉRÉ
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dans BOUHOURS, Nouv. Rem. |
brutal, ale |
Et que dans mes efforts pour vos contentements, Je puis à mon brutal trouver des châtiments |
MOLIÈRE
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l'Étour. II, 9 |
contentement |
Il se servit des droits que son état de crocheteur lui donnait à la brutalité ; il fut brutal et heureux |
VOLTAIRE
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Crocheteur borgne. |
heureux, euse |
Brutal, avare, amoureux et jaloux à l'excès de sa pupille, qui le hait à la mort |
BEAUMARCHAIS
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Barb. de Sév. I, 4 |
mort [3] |
L'aîné avait nom Saint-Far, ....brutal sans retour, s'il y en eut jamais au monde |
SCARRON
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Rom. com. I, 13 |
retour |
Lorsqu'on mit un bâillon à Lalli et qu'on lui eut coupé la tête pour avoir été malheureux et brutal |
VOLTAIRE
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Lettr. d'Argental, 23 mai 1769 |
bâillon |
Tu ne peux gourmander un penchant trop fatal, Homme pusillanime, imbécile, brutal |
REGNARD
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Démocr. IV, 4 |
gourmander |
Les pauvres.... au fond de leurs demeures champêtres, vivant au gré d'un instinct brutal et à peine encore hommes |
MASSILLON
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Villars |
brutal, ale |
La fortune avec toute sa puissance ne pourra jamais apprivoiser un brutal et polir la rudesse des moeurs |
GUEZ DE BALZAC
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dans BOUHOURS, ib. |
brutal, ale |
La présomption du grand vizir, sa mollesse, son mépris brutal pour les chrétiens, son ignorance, sa lenteur le perdirent |
VOLTAIRE
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Louis XIV, 14 |
présomption |
La conquête de l'Égypte se fit par Cambyse ; ce brutal ne survécut guère à Smerdis, son frère, qu'un songe ambigu lui fit tuer en secret |
BOSSUET
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Hist. I, 8 |
brutal, ale |
L'Égypte.... Dans sa robe de sable enfonce enveloppés Ses colosses camards, à la face frappés Par le pied brutal de Cambyse.... |
HUGO
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Voix, 4 |
camard, arde |
C'était un gros homme frais, rustre, très volontiers brutal, pair et compagnon avec tout le monde |
SAINT-SIMON
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52, 123 |
compagnon |
Philaminte : Le brutal ! - Armande : Et vingt fois, comme ouvrages nouveaux, J'ai lu des vers de vous qu'il n'a point trouvés beaux |
MOLIÈRE
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Femmes sav. IV, 2 |
nouveau |
La Vienne était un gros homme, frais, rustre, très volontiers brutal, pair et compagnon avec tout le monde |
SAINT-SIMON
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52, 123 |
pair, aire |
C'était [Courson] dehors et dedans un gros boeuf fort brutal, fort insolent |
SAINT-SIMON
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470, 209 |
boeuf |
Toujours boire et manger ! carnassier animal, C'est bien fait ; suis toujours ton appétit brutal |
REGNARD
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Démocr. I, 4 |
carnassier, ière |
Comme Hercule le brutal fit, Qui, dites-vous, vous déconfit |
SCARRON
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ib. VI |
déconfire |
Mais les vers ont perdu leur prix, Et pour les excellents esprits, La faveur des princes est morte ; Malherbe, en cet âge brutal, Pégase est un cheval qui porte Les poëtes à l'hôpital |
FR. MAYNARD
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Épigr. |
pégase |
Ton sermon me paraît un tant soit peu brutal ; Mais, tant que tu voudras, parle, prêche, tempête, Ta maîtresse est coiffée [amoureuse] |
REGNARD
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le Joueur, I, 2 |
coiffé, ée |
Un païen nous l'apprend, tout chrétiens que nous sommes : Je n'ai jamais, dit-il, été parmi les hommes Que je n'en sois sorti moins homme et plus brutal |
CORNEILLE
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Imit. I, 20 |
homme |
Le prélat [archevêque de Rheims] contraignait son naturel brutal, comme sont plus que qui que ce soit les bourgeois porphyrogénètes, c'est-à-dire nés dans toute la considération et le crédit d'un long et puissant ministère |
SAINT-SIMON
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78, 14 |
porphyrogénète |
Que la chair te gouverne, que dans les plus nobles exercices de ton âme elle vienne te gourmander par un sentiment brutal, qu'elle ne te donne aucune trêve ni aucun relâche.... |
BOURDALOUE
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Carême, Sur l'impureté. |
gourmander |
Ainsi l'on voit que, dans les ténèbres du monde, on les suit [les choses] par un aveuglement brutal, que l'on s'y attache, et qu'on en fait la dernière fin de ses désirs ; ce qu'on ne peut faire sans sacrilége, car il n'y a que Dieu qui doive être la dernière fin, comme lui seul est le vrai principe |
PASCAL
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Lettre à Mme Périer, 1er avril 1648 |
fin [1] |